Le don d'organes : une affaire de famille ?
Dados Bibliográficos
AUTOR(ES) | |
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ANO | 2004 |
TIPO | Artigo |
PERIÓDICO | Annales. Histoire, Sciences Sociales |
ISSN | 0395-2649 |
E-ISSN | 1953-8146 |
EDITORA | Elsevier (Netherlands) |
DOI | 10.1017/s0395264900003814 |
CITAÇÕES | 4 |
ADICIONADO EM | 2025-08-18 |
MD5 |
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Resumo
RésuméL'article présente l'organisation actuelle du don d'organespost mortem, et la construction sociale dont elle a été l'objet, de manière à mettre en lumière le rôle central qu'y joue la famille. Le don d'organes est ensuite comparé avec les projets de marché d'organes à transplanter. Une similitude forte apparaît entre ces deux dispositifs dont l'un limite ou empêche l'expression des relations sociales (principe de l'anonymat du don), et dont l'autre élimine ces relations au profit d'une relation contractuelle. L'article compare ensuite le dispositif actuel à deux autres qui lui sont proches – les lois de succession et l'assurance décès. Il apparaît ainsi que la famille intervient dans les trois cas pour mettre en contact les valeurs ultimes et la transmission des ressources au moment de la mort. Le dispositif actuel du don d'organes est un don sociétal à un étranger par le truchement des familles, sans que celles-ci, à ce jour, bénéficie d'une forme de retour.