Changing authentic identities: evidence from Taiwan and China
Dados Bibliográficos
AUTOR(ES) | |
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ANO | 2010 |
TIPO | Artigo |
PERIÓDICO | Journal of the Royal Anthropological Institute |
ISSN | 1359-0987 |
E-ISSN | 1467-9655 |
EDITORA | Wiley-Blackwell |
DOI | 10.1111/j.1467-9655.2010.01634.x |
CITAÇÕES | 1 |
ADICIONADO EM | 2025-08-18 |
MD5 |
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Resumo
Despite ideological rhetoric to the contrary, identity changes and authenticity depend on social experience – the lived interactions of individuals as well as the broad range of political‐economic, historical, and personal factors that shape those interactions. Because governments influence social experience, they can shape identities of their populations. Plains Aborigines in colonial Taiwan became Han Taiwanese after Japanese authorities banned footbinding. Local Han became Tujia, and Prmi became both Pumi and Tibetan in China's nation‐wide ethnic identification project. However, deliberate attempts at manipulation do not always succeed. The social experience of daily discrimination countered colonial authorities' efforts to make Han Taiwanese into Japanese, contrary to the claims of more recent nostalgic narratives. Narratives of unfolding – partisan stories about the development of a people over time – push the notion, useful to contemporary political authorities, that ethnic identities are fixed because they are based on culture and ancestry and that their authenticity is an ontological absolute derived from origins in antiquity. Analytic distinction of ideological rhetoric from the social experience of individuals allows a better understanding of the socially constructed processes of identity formation and authentication.RésuméBien que la rhétorique idéologique soutienne le contraire, les changements d'identité et l'authenticité dépendent de l'expérience sociale, autrement dit des interactions vécues aussi bien que de nombreux facteurs politico‐économiques, sociaux et personnels qui donnent forme à ces relations. En influant sur cette expérience, les gouvernements peuvent modeler l'identité de leurs populations. Les aborigènes des plaines de Taiwan sont devenus des Han quand les autorités coloniales japonaises ont interdit le bandage des pieds. Les Han locaux sont devenus des Tujia, et les Prmi sont devenus aussi bien des Pumi que des Tibétains dans le projet d'identification ethnique national chinois. Les tentatives de manipulation ne sont cependant pas toujours couronnées de succès. L'expérience sociale d'une discrimination quotidienne a battu en brèche les efforts des autorités coloniales de transformer les Han de Taïwan en Japonais, quoi qu'en disent les récits nostalgiques postérieurs. Les récits de déploiement, narrations partisanes du développement d'un peuple dans le temps, avancent la notion (utile pour les autorités politiques contemporaines) que les identités ethniques sont fixées parce qu'elles se fondent sur la culture et les ancêtres et que leur authenticité est une vérité ontologique absolue, liée à leurs origines antiques. En distinguant par l'analyse la rhétorique idéologique et le vécu social des individus, on peut mieux comprendre les processus, socialement construits, de formation et d'authentification de l'identité.