Apprécier l'homogénéité dans la formation de paires
Dados Bibliográficos
AUTOR(ES) | |
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ANO | 2007 |
TIPO | Artigo |
PERIÓDICO | Revue Française de Sociologie |
ISSN | 0035-2969 |
EDITORA | Northwestern University Press (United States) |
DOI | 10.3917/rfs.482.0333 |
ADICIONADO EM | 2025-08-18 |
Resumo
Dans toutes les situations où le choix d'un partenaire entre un nombre restreint d'individus est obligatoire mais n'est pas guidé par des règles, la première question qui se pose est de savoir si les appariements observés peuvent être considérés comme réalisés ' au hasard ' ou en fonction de contraintes qu'il reste à expliciter. Existe-t-il une tendance à la formation de paires homogènes ou au contraire à la mixité ? La seconde question porte sur les logiques sociales à la base des choix. Sont-elles réductibles à la recherche d'identités partagées ou dépendent-elles d'abord de contraintes relationnelles et structurelles ? D'une façon plus générale, ce problème relève de la mesure de l'homogénéité dans les relations sociales. Pour apprécier cette homogénéité, lorsqu'elle concerne un ensemble complet de paires, on se propose de montrer l'intérêt d'abandonner une démarche en termes d'écarts (par exemple, la mesure du khi-deux) pour une démarche en termes de configurations des appariements. Une application des mesures proposées est faite à partir de l'observation d'un stage d'aïkido. Dans cet art martial de défense d'origine japonaise, caractérisé par l'absence de compétition, les participants doivent, pour pratiquer, se regrouper par paires en changeant régulièrement de partenaire. Ces sportifs peuvent être caractérisés selon divers critères (le sexe, le grade, l'âge, leurs relations antérieures, etc.). Une réflexion sur la logique de la formation des paires dans ce cadre sportif est alors proposée.