Médiation et praxis dans un tableau d'Henri Matisse
Dados Bibliográficos
AUTOR(ES) | |
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ANO | Não informado |
TIPO | Artigo |
PERIÓDICO | Anthropologie et Sociétés |
ISSN | 0702-8997 |
E-ISSN | 1703-7921 |
EDITORA | Consortium Erudit |
DOI | 10.7202/006366ar |
ADICIONADO EM | 2025-08-18 |
MD5 |
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Resumo
Médiation et praxis dans un tableau d'Henri Matisse Dans mon analyse détaillée de \aJeune femme au collier de perles (1942), je suggère une approche de la peinture qui la voit simultanément comme pratique, médiation (au sens de la dialectique marxiste) et conflit. Mon analyse, qui a pour but de mettre au jour les tensions qui sous-tendent l'apparente unité de l'œuvre, est à la fois formelle et idéologique dans la mesure où je partage avec M. Bakhtine, F. Gaillard et M. Fried une intuition et un postulat méthodologique anti-dualistes selon lesquels le rapport entre forme et idéologie n'est pas analogique (où la morphologie serait le signe indiciel d'un contenu référentiel pré-existant), mais homologique. Ceci suppose, pour citer Françoise Gaillard, '... la seule approche pertinente de l'idéologie en matière de texte, à savoir que le texte produit l'idéologie dont il relève '. Dans la Jeune femme au collier de perles, Matisse signifie un inachèvement qui porte la désémantisation de la figure au-delà d'une limite où le signe serait encore vu comme motivé par sa référence. J'assimile ainsi le tableau à une arène où viennent se croiser plusieurs discours, socialement motivés, sur la pratique picturale elle-même, discours que cette pratique informe et transforme.