Dados Bibliográficos

AUTOR(ES) Michel Verdon
ANO Não informado
TIPO Artigo
PERIÓDICO Anthropologie et Sociétés
ISSN 0702-8997
E-ISSN 1703-7921
EDITORA Consortium Erudit
DOI 10.7202/006394ar
ADICIONADO EM 2025-08-18
MD5 0aaf5c0a7703d78d012ff0a3164ea5ef

Resumo

Autour de la famille souche La famille souche hante la démographie historique comme elle hante l'ethnologie québécoise, et tous ceux qui en parlent la définissent par la transmission indivise du patrimoine à un seul héritier. On l'explique donc en expliquant cette singularité, en invoquant ou la pression démographique, ou le désir d'assurer ses vieux jours. Dans une perspective comparative, toutefois, pression démographique et désir d'assurer ses vieux jours sont fréquents mais la famille souche ne l'est pas et, pour l'élucider, il faut chercher ailleurs, du côté de la composition résidentielle plutôt que de la transmission. Alors s'effritent tous les lieux communs que l'on a pu proférer à propos de la famille souche. On découvre désormais que les pratiques successorales dites typiques de la famille souche s'éclairent à la lumière d'une nouvelle question: pourquoi tolérer la corésidence de la bru? Une comparaison historique met notre modèle au défi, puisque l'historiographie révèle des pratiques successorales fort différentes en Nouvelle-France (Dechêne 1974). En comparant les pratiques successorales et résidentielles de la fin du XIXe siècle à celles du XVIIe siècle nous concluons que la famille souche n'a pas pu exister au Québec francophone avant la première moitié du XIXe siècle, et nous suggérons une explication.

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