Conserver la nature humaine et non humaine
Dados Bibliográficos
AUTOR(ES) | |
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AFILIAÇÃO(ÕES) | Department of Earth & Environment, Franklin & Marshall College, P121b Hackman, PO Box 3003, Lancaster (PA) 17604-3003, États-Unis, Center for Latin American Studies, 378, Grinter Hall, PO Box 115530, University of Florida, Gainesville (FL) 32611-5530, États-Unis, Anthropology and Latin American, Latino/a and Caribbean Studies, Miami University, 120, Upham Hall, Oxford (OH) 45056, États-Unis |
ANO | Não informado |
TIPO | Artigo |
PERIÓDICO | Anthropologie et Sociétés |
ISSN | 0702-8997 |
E-ISSN | 1703-7921 |
EDITORA | Publisher 15320 |
DOI | 10.7202/1070148ar |
CITAÇÕES | 3 |
ADICIONADO EM | 2025-08-18 |
Resumo
Cet article défend un concept de ' conservation conviviale ', conçu ici comme ' un effort visant à établir des interdépendances vitales entre les humains et les écosystèmes, en vue de leur régénération mutuelle '. En nous appuyant sur des recherches ethnographiques que nous avons menées auprès de communautés subalternes d'Amérique latine, autochtones ou non, nous nous concentrons sur les communautés rurales brésiliennes de squatters apparues dans les années 1990 en opposition aux économies de plantation qui ont provoqué la dégradation de la vie humaine et non humaine. Dans les discours et les écrits des travailleurs de la conservation et de l'environnement, les membres de ces communautés de squatters non autochtones sont parfois dépeints comme des adversaires ignorants — voire hostiles — de la nature, et leur recours à la culture sur brûlis est condamné comme étant destructeur. Alors que ces familles tentent de remédier à des injustices distributives de longue date qui leur ont porté préjudice, nous découvrons de nouveaux engagements en faveur de la conservation de la nature, tels que les efforts des squatters pour cultiver des espèces d'arbres autochtones dans leurs agroforêts. Ces engagements non utilitaires pour la conservation des arbres autochtones défient les présupposés d'un courant idéologique qui alimente diverses approches de la conservation de la nature — qu'il s'agisse de la ' sanctuarisation de la nature ', que ces approches soient ' participatives ' ou axées sur le ' développement ' — qui font de différentes populations humaines des ' gardiennes ' quasi naturelles ou des ' ennemies ' de la nature. Cherchant à aller au-delà de ce courant idéologique, nous examinons les possibilités de conservation de la nature en dehors des zones de conservation officielles. Nous soutenons que la réparation des injustices distributives de longue date peut favoriser des pratiques humaines qui reproduisent conjointement des processus socioculturels et biophysiques.