Dados Bibliográficos

AUTOR(ES) Démonster-Ferdinand Kouékam
AFILIAÇÃO(ÕES) Université de Douala, BP 13079 Douala, Cameroun
ANO 2024
TIPO Artigo
PERIÓDICO Anthropologie et Sociétés
ISSN 0702-8997
E-ISSN 1703-7921
EDITORA Consortium Erudit
DOI 10.7202/1114868ar
ADICIONADO EM 2025-08-18

Resumo

Cet article s'appuie sur des témoignages et des documents collectés dans les centres de documentation pour mettre en exergue la contribution des rites de résolution des conflits dans la contention de la violence et la lutte contre-insurrectionnelle au Cameroun entre 1958 et 1970. La rémanence de l'insurrection, malgré les revers militaires enregistrés par les formations paramilitaires de l'Union des populations du Cameroun (UPC), obligea les autorités coloniales françaises et par la suite, postcoloniales, à déporter et à intensifier la guerre sur le front symbolique et anthropologique. Les rituels du Tug Gwet (réconciliation) et du Cadi chien noir mobilisés dans cette dynamique sont guidés par deux enjeux. Le premier vise à obliger la population à mettre à la disposition des autorités les informations dont elle dispose sur l'organisation insurgée, à dénoncer et à jeter l'opprobre sur ceux qui continuent et soutiennent la lutte au maquis. Le second consiste à s'appuyer sur ces instruments ancestraux de résolution des conflits pour matérialiser la paix restaurée, solder les antagonismes/rancoeurs engendrés par la guerre et sceller la réconciliation. L'engagement des populations à rompre tous les liens avec les insurgés et les informations récoltées sur ces derniers lors des rituels permirent le démantèlement des maquis et l'obtention de leur reddition.

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