Dados Bibliográficos

AUTOR(ES) Domitille Mignot-Floure
AFILIAÇÃO(ÕES) Université Toulouse 2 Jean Jaurès, Laboratoire interdisciplinaire Solidarités, Sociétés, Territoires, 5, allées Antonio Machado, 31058 Toulouse Cedex 9, France
ANO 2024
TIPO Artigo
PERIÓDICO Anthropologie et Sociétés
ISSN 0702-8997
E-ISSN 1703-7921
EDITORA Publisher 15320
DOI 10.7202/1117431ar
ADICIONADO EM 2025-08-18

Resumo

En 2009, les archéologues mirent au jour 154 squelettes datés de la bataille et du massacre du Mans (Sarthe) des 12 et 13 décembre 1793 lors de la première guerre de Vendée. En 2016, à la suite du dépôt du rapport de fouilles, une polémique mémorielle prit forme dans l'ouest de la France, réactivant une opposition centenaire entre les ennemis d'antan : les Républicains et les Vendéens. À partir d'une enquête ethnographique et suivant une démarche relevant de l'anthropologie historique, il s'agira de montrer comment et pourquoi une association républicaine a oeuvré pendant plusieurs mois en contestant une inhumation des ossements demandée par les associations mémorielles vendéennes et appuyée par les réseaux politiques de la droite conservatrice. Considérant que les restes humains demeuraient exclusivement du mobilier archéologique, la Société des amis de la Révolution française refusa d'employer le terme massacre et insista pour que les ossements demeurent dans un dépôt archéologique. En s'inscrivant dans l'héritage de la pensée révolutionnaire et du bicentenaire de la Révolution française (1989), l'association républicaine fit de son engagement une lutte contre l'instrumentalisation de l'histoire et des ossements par la droite et l'extrême droite.

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