La thérapie enzymatique parentérale des tumeurs malignes et états inflammatoires chroniques
Dados Bibliográficos
ANO | Não informado |
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TIPO | Book |
IDIOMA | FRE |
ADICIONADO EM | 2025-09-02 |
Resumo
Il est sûrement peu commun que moi, en tant que profane, j'écrive la préface à un ouvrage scientifique de mon époux décédé. Normalement cela incomberait à un scientifique renommé ou à un ami de notre maison. J'ai toutefois assumé cette tâche, parce qu'on m'a tellement demandé de la faire. On m'a d'ailleurs aidé beaucoup dans ce travail, et je peux ainsi rendre un dernier service à mon mari. Je le considère en effet comme la tâche de ma vie de mettre à la portée de tous les hôpitaux et cabinets de consultation, les idées fructueuses et voies nouvelles relatives au traitement du cancer par le Carzodelan décrites par mon mari. Quelques scientifiques bienveillants m'ont conseillé de faire mon possible pour que l'invention de mon mari concernant le traitement du cancer et de l'inflammation chronique puisse être préservée pour le corps médical. 25 ans après la parution de la première édition, le traité ,La thérapie enzymatique parentérale des tumeurs malignes et états inflammatoires chroniques" par le Dr. Adolf Gaschler n'a rien perdu de son actualité. Malgré l'engagement massif de la science, le problème du cancer n'est toujours pas résolu et est même plus déprimant que jamais. Certes, dans le domaine de la thérapie de nouveaux chemins se sont ouverts, mais le grand succès se fait attendre. Le développement de nouveaux programmes de traitement aux rayons et aux cytostatiques, que seuls les spécialistes savent encore employer, permet dans certains cas - par exemple lors d'une lymphogranulomatose ou d'une leucémie aigue dans l'enfance- de prolonger la vie. Dans la plupart des cas, le succès espéré ne se produit toutefois pas, et les méthodes classiques aggravent encore l'état général déja précaire du cancéreux. L'immunothérapie est pareillement décevante. Les premiers résultats du traitement aux toxines de bactéries, déjà observés au début de ce siècle, furent d'abord très prometteurs. L'idée était de renforcer les réactions immunologiques de l'organisme contre les antigènes des tumeurs. Depuis Paul Ehrlich, il n'y a plus de doute que les cellules tumoreuses provoquent, tout comme les bactéries ou virus, une réaction immunologique dans l'organisme hôte. Une question qui n'est pas encore suffisamment éclaircie est, pourquoi les tumeurs prolifèrent en dépit des réactions immunologiques et entraînent la mort. Ni l'immunisation par des cellules tumoreuses, ni par la vaccination au BCG ou au corynebacterium parvum on n'est parvenu à guérir le malade. Ainsi est à nouveau venu le moment de prendre recours aux procédés naturels éprouvés. Les progrès réalisés dans le domaine de la recherche sur les enzymes ont considérablement élargi nos connaissances sur les processus physiologiques et pathologiques dans l'organisme humain. La possibilité de pouvoir mesurer exactement les fonctions quantitatives et qualitatives des enzymes agissant comme biocatalyseurs et étant indispensables à la vie, a ouvert des horizons que même les experts ne pouvaient prévoir. Dans le cadre de la biochimie, une nouvelle section s'est développée, à savoir l'enzymologie qui n'est pas seulement d'une grande valeur pour le diagnostic mais aussi pour le contrôle des efforts thérapeutiques. L'idée de Gaschler était d'attaquer par IeCarzodelan (un mélange d'enzymes protéolytiques) les cellules cancéreuses. Normalement les cellules saines sont bien protégées par les mécanismes inhibiteurs innés de la cellule, même en cas d'une forte dose de ferments protéolytiques. Par contre, la cellule cancéreuse semble être sans défense contre un excédent de ferments protéolytiques et est ainsi décomposée resp. détruite. Cela exige toutefois l'application d'une dose d'enzymes d'une composition et concentration déterminées à l'endroit affecté par le cancer. La susceptibilité accrue des cellules par rapport aux enzymes est donc mise à profit en vue d'un succès thérapeutique. Les oncologues ont la même idée; ainsi certains cytostatiques ont pour but d'endommager considérablement les tumeurs par suite de leur susceptibilité renforcée. A la lecture de l'oeuvre de Gaschler, certaines idées font aujourd'hui sourire. Il faut toutefois pendre en considération que cet ouvrage fut écrit il y a 30 ans et que des découvertes nouvelles n'ont pas pu être introduites depuis. La science moderne est aujourd'hui mieux informée sur les processus dans le domaine des tumeurs et des altérations inflammatoires chroniques qu'à l'époque. Dans ce domaine se déroulent probablement non seulement des processus enzymatiques mais aussi d'autres, par exemple de caractère immunologique. L'image du système de défense enzymatique et de l'apparition subite d'inflammations chroniques en résultant est de nos jours sans doute trop simple. Il est néanmoins sûr que les processus enzymatiques méritent à nouveau plus d'attention. La médecine moderne connaît déjà certaines faiblesses innées ou acquises par rapport aux enzymes et maîtrise des méthodes de détermination pour de nombreux enzymes permettant de faire des diagnostics importants. La thérapie enzymatique se trouve toutefois encore à ces débuts. J'aimerais que cette oeuvre incite les cliniciens et groupes de travail expérimentaux à étudier les effets des ferments administrés par la voie parentérale à l'aide des méthodes actuellement à disposition. Alors le Carzodelan aussi sera, je l'espère, appliqué davantage dans les cliniques et cabinets de consultation, et ceci pour le bien des malades. Sophie M. Gaschler